vendredi 30 mars 2018

Petit Déjeuner en Vésiculie

J’ai essayé beaucoup de choses pour parvenir à quelque chose d’équilibré et de complet.

Le jambon de dinde (c’est pourtant vraiment très peu gras… mais c’est un aliment transformé, en effet).

Le porridge à base de flocons d’avoines complets et de lait végétal. Sans sucre, sans rien.

Le jus de pommes, bio évidemment.

Un tout petit peu de miel...

Rien à faire, Vésiculette dit non.

Donc je reste depuis décembre sur le modèle suivant :



– Pain complet.
– L’équivalent d’une cuiller à café d’huile d’olive crue répartie sur le pain (mon unique apport de lipide sur la journée entière, mais il est nécessaire. Il est important par contre de le prendre le matin car plus tard en journée, c’est colère de Vésiculette assurée).
– Pruneaux et abricots secs.
– Une petite banane.
– Une infusion (quand j’ai le temps).

Cela manque de calcium et de protéines, mais tant pis. C’est la seule chose qui passe et c’est rassasiant.

Bien sûr, je rêve d’un magnifique petit déjeuner, avec du pain de campagne croustillant, du beurre, de la confiture, du bon jambon blanc, un jus de fruits, des viennoiseries encore tièdes.
Pour cela il va falloir attendre….

Comme pour tous mes autres repas, je dirais que ce qui est particulièrement lassant c’est le fait d’avaler tous les jours la même chose. Aucune fantaisie, jamais aucun changement.

Mais je suppose que je peux m’estimer heureuse que ces aliments-là, au moins, « passent » encore...

vendredi 23 mars 2018

Remise en question

L'une de mes amies est enceinte.

C'est une personne rare, altruiste, aimante, comme il n'en existe que très peu.

Elle m'a beaucoup aidée ces derniers mois, car elle a fait deux fausses-couches avant d'avoir sa dernière fille et elle connaît et comprend le défi que représentent ces grossesses "d'après", forcément compliquées psychologiquement.

 Cette semaine, elle a eu son écho morpho. L'échographie nous a appris que son bébé est une petite fille, et que, malheureusement, elle ne va pas bien. Elle souffre de malformations multiples (cardiaques, mais aussi au niveau de l'estomac, des poumons, etc).

 Pour savoir si c'est opérable, les médecins lui imposent une amniocentèse car ils suspectent une anomalie génétique (trisomie 18 ou 21), amnio que mon amie refuse car elle part du principe que quoi qu'il arrive elle accompagnera son enfant jusqu'à sa naissance et au-delà, dans l'amour et la foi, et que si son bébé doit (et peut) être opéré, on le verra à la naissance en fonction de la pathologie dont il souffre.

 Elle a tellement confiance en son bébé, elle est sereine, calme. Elle est triste bien sûr, mais reste connectée à lui à chaque instant, elle lui parle, ses enfants lui parlent, ils prient pour lui (ils sont très croyants et pratiquants), ils lui écrivent de magnifiques textes...

 Quelle grande, quelle immense claque pour moi qui ai tant lutté pour investir cette grossesse et me connecter émotionnellement à mon enfant, alors que j'ai la chance insolente de porter un enfant qui est, lui, parfaitement bien portant.

 Il me reste 2 mois de grossesse, je sais qu'il n'est jamais trop tard pour s'investir de façon complète et j'ai d'ailleurs beaucoup progressé ces dernières semaines.

 Je pense que cette prise de conscience, au travers de la tragédie injuste qui frappe mon amie, était le coup de pieds aux fesses qui me manquait pour me reprendre totalement.

jeudi 22 mars 2018

Valise futur bébé

22 mars 2018-

Une nouvelle étape franchie dans le processus de concrétisation de cette naissance à venir...


J'ai même prévu dans un sac à part ses tout premiers vêtements pour la salle de naissance... je l'ai déjà fait pour mes trois premiers enfants pourtant mais jamais cela n'avait pris un tel relief.

C'est quelque chose de fort de préparer un vêtement qui sera la première chose qu'il portera de toute sa vie...

mardi 20 mars 2018

Visite du 8ème mois

20 mars 2018-

En cette magnifique journée, j'avais rendez-vous à 9h30 avec le Professeur C. et à 10h30 avec l'anesthésiste, bien sûr toujours au CH de Monaco.

Et forcément... dans l'état d'épuisement extrême qui est le mien, j'ai interverti les deux rendez-vous : à 9h00 pétantes j'étais dans la salle d'attente de l'anesthésiste.

Le Professeur C. faisait la tronche de me savoir arrivée à 10h (alors que de toutes façons il était au bloc jusqu'à 10h20 pour un accouchement donc mon retard n'a probablement pas changé grand chose à son planning... bref).

Il a donc expédié la visite en 5 minutes, hop hop hauteur utérine ok, hop hop doppler foetal, hop hop prélèvement streptocoque du 8ème mois et vérification du col, hop hop tension et pesée (63 kilos, au secours), hop hop un coup d'oeil à ma petite phlébite, et "allez, au revoir".

J'aurais voulu que l'on reparle de l'éventualité d'un déclenchement anticipé vers 37SA, comme nous l'avions évoqué le mois dernier, mais il m'a expédiée sans trop de ménagement.

J'en déduis que de toutes façons, tant que mon état de santé ne le justifie pas par une réelle et vraie urgence, ils ne feront rien. Tant mieux, quelque part. J'ai sans doute encore besoin de ces dernières semaines pour vraiment me connecter à mon bébé.

Quant à l'anesthésiste, RAS. Il me jure qu'après 3 péri ratées dans d'autres maternité, celle-ci fonctionnera. Yeah right.

dimanche 18 mars 2018

Essayages

18 mars 2018 -

Je vais faire une séance de photos maternité. Oui, c'est la psychologue mère-enfant de la maternité qui me le suggère afin de m'aider à investir cette grossesse, le bébé, etc.

J'ai trouvé l'idée bonne, d'autant que c'est ma dernière grossesse et que je ne l'ai jamais fait pour les autres. J'ai fait un essayage pour la robe que j'ai achetée chez les chinois...



la photographe n'avait pas de modèle à mon goût, moi je voulais un truc plutôt blanc et et fluide.

Voilà, la séance photo est réservée pour mi-avril (si je suis encore enceinte d'ici-là...).

vendredi 16 mars 2018

Phlébite !

A la suite d'une perfusion de veinofer durant mon hospitalisation #2, j'ai développé une petite inflammation au niveau de la veine. Oui bon, j'suis plus à ça près... -_-

J'ai consulté (j'avais peur de faire une phlébite), le généraliste n'est pas inquiet et diagnostique une veinite (?), une petite inflammation, quoi. Je dois faire des pansements de biseptine, jusque là ok... mais il me prescrit également du Flector gel 1%.

Je lui demande si c'est ok grossesse il me répond «oui, pas de problème, c'est un anti-inflammatoire local». Ouais sauf que sur la boîte...


Et la notice est carrément flippante :



Je suis assez éberluée par cette prescription.

Entre temps j'ai posé la question à ma sage-femme, qui a poussé les hauts cris ("Quoi ?!! SURTOUT NE PRENDS PAS CE TRUC !!").

Et à la pharmacie bizarrement c'est passé crème (bon, je peux imaginer que le pharmacien n'ait pas vu mon ventre derrière le comptoir mais je suis en 100% mater sur la carte vitale, donc... O_O)

Finalement, C., mon amie et médecin, veut que je fasse une écho-doppler au plus tard demain, car contrairement à ce que me disait le doc que j'ai consulté, ça pourrait très bien être une phlébite en fait. 😤😤😤😤😤

- J'ai fait l'écho-doppler prescrite par C.
Comme toujours elle avait raison, c'était bien une phlébite. 

--> le radiologue m'adresse aux urgences.

--> les urgences m'adressent aux urgences maternité car ils ne savent pas trop quoi faire avec moi, ni quoi me prescrire.

--> Urgences maternité : c'est le Professeur C. himself qui me voit.

--> C'est effectivement une phlébite, mais sans gravité car située sur une veine secondaire et très superficielle. Pas de risque d'embolie pulmonaire. Ca passera tout seul sans anti-inflammatoire et sans anti-coagulant, je dois faire des pansements d'alcool (?).

MAIS ! Le Professeur C. revoit enfin sa copie ! Il m'a dit que je suis trop fatiguée/affaiblie par le manque de nourriture, et trop en mauvaise santé (crises de lithiases biliaires, amaigrissement incontrôlable, pancréatite, anémie sévère, phlébite, etc) pour mener cette grossesse jusqu'à terme. Donc il pourrait éventuellement faire naître le bébé une fois sorti du stade de prématurité, donc ok à partir de 37SA. Je suis à 34 dimanche, c'est pas super loin...

C'est une bonne nouvelle, car le Docteur J. (son associé) que j'avais vu pendant mon hospitalisation il y a 10 jours m'avait dit qu'il était absolument hors de question de provoquer l'accouchement avant terme (sauf si j'étais au stade de la mort, lol).

Pourtant je suis ambivalente. Moi qui ai toujours favorisé un accouchement hyper physio, le respect du rythme du bébé même en cas de dépassement de terme... bon, c'est clairement pas la fin que j'aurais souhaité.
Surtout que ça risque fort bien de se terminer en césa cette histoire, parce que le bébé et le col là, ils ne sont clairement pas prêts.

D'un autre côté je suis complètement au bout du rouleau, faut bien être honnête. Les ennuis de santé de toute sorte ne me lâchent pas. Dieu sait ce qui va encore me tomber sur le coin de la goule après tout ça ?

J'ai toujours ce sentiment très fort que ce bébé sera mieux dehors qu'à l'intérieur de l'utérus d'une mère aussi malade.

Bon par contre il dit aussi que s'il y a une nouvelle crise (vraie crise, comme il y a 10 jours) c'est hospitalisation jusqu'à la naissance cette fois.

Voilà voilà... Je vais commencer la valoche alors...

dimanche 4 mars 2018

Hospitalisation #2, et écho T3

4 mars 2018 -

Nouvelle crise, retour aux urgences, bilan hépatique catastrophique avec lipases élevées, nouvelle hospitalisation en chirurgie viscérale, cette fois Vésiculette a fait très fort : l'un des calculs biliaires a migré dans le pancréas, j'ai donc une pancréatite aigüe, et là c'est quand même nettement plus embêtant (on rappelle que cette maladie est potentiellement mortelle, hein). -_- -_- -_-

On me prive de nourriture durant 3 jours pour laisser au pancréas le temps de se reposer, j'en ai marre...

Je n'ai plus de mots pour décrire l'état de lassitude qui est le mien.

Je vais avoir droit à une IRM pour voir si le calcul est toujours présent dans le pancréas ou bien s'il s'est évacué tout seul.

Mais l'avantage d'être hospitalisée au CH de Monaco c'est que Maternité et Chirurgie Viscérale travaillent main dans la main (la maternité est d'ailleurs juste à l'étage au-dessous) : j'ai des monitos tous les jours, parfois deux fois par jour, par des sage-femmes qui montent me voir directement dans ma chambre en chir viscérale.



Et comme la dernière fois, cette hospitalisation tombe pile poil à la date où était prévue mon échographie (T3 cette fois)... toujours avec le Docteur B., qui râle encore (!) cette fois-ci parce qu'il n'aime pas quand les patientes sont perfusées (pas pratique de bouger avec la potence !) et qu'il aurait préféré que l'écho soit reportée à après l'hospitalisation. Haha. Not.

Le bébé grandit et grossit parfaitement bien. Donc pas d'inquiétude pour lui. Il pèse 1,8 kilos pour l'instant, avec un poids de naissance estimé assez standard, style 3,3 kilos.


Je trouve qu'il a véritablement une tête de garçon, non ?
En tout cas avec des joues pareilles, on voit bien qu'il n'y a VRAIMENT que moi qui maigrit à vue d'oeil...

D'ailleurs à force de ne rien manger, je fais un malaise à l'hôpital. Une chute de tension à 6.

Le gastro-entérologue du service décide de me perfuser 2 poches de veinofer.

Au final, l'IRM a montré que le calcul qui a affecté le pancréas est éliminé; j'ai pu rentrer chez moi au bout de 4 jours d'hôpital.