L'une de mes amies est enceinte.
C'est une personne rare, altruiste, aimante, comme il n'en existe que très peu.
Elle m'a beaucoup aidée ces derniers mois, car elle a fait deux fausses-couches avant d'avoir sa dernière fille et elle connaît et comprend le défi que représentent ces grossesses "d'après", forcément compliquées psychologiquement.
Cette semaine, elle a eu son écho morpho.
L'échographie nous a appris que son bébé est une petite fille, et que, malheureusement, elle ne va pas bien.
Elle souffre de malformations multiples (cardiaques, mais aussi au niveau de l'estomac, des poumons, etc).
Pour savoir si c'est opérable, les médecins lui imposent une amniocentèse car ils suspectent une anomalie génétique (trisomie 18 ou 21), amnio que mon amie refuse car elle part du principe que quoi qu'il arrive elle accompagnera son enfant jusqu'à sa naissance et au-delà, dans l'amour et la foi, et que si son bébé doit (et peut) être opéré, on le verra à la naissance en fonction de la pathologie dont il souffre.
Elle a tellement confiance en son bébé, elle est sereine, calme. Elle est triste bien sûr, mais reste connectée à lui à chaque instant, elle lui parle, ses enfants lui parlent, ils prient pour lui (ils sont très croyants et pratiquants), ils lui écrivent de magnifiques textes...
Quelle grande, quelle immense claque pour moi qui ai tant lutté pour investir cette grossesse et me connecter émotionnellement à mon enfant, alors que j'ai la chance insolente de porter un enfant qui est, lui, parfaitement bien portant.
Il me reste 2 mois de grossesse, je sais qu'il n'est jamais trop tard pour s'investir de façon complète et j'ai d'ailleurs beaucoup progressé ces dernières semaines.
Je pense que cette prise de conscience, au travers de la tragédie injuste qui frappe mon amie, était le coup de pieds aux fesses qui me manquait pour me reprendre totalement.
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