mercredi 21 avril 2021

Trois ans.



Il y a trois ans, un beau matin, j'ai redressé dans mon lit mon corps lourd et inconfortable, et c'est là, à ce moment précis, que j'a perdu les eaux. "Serait-ce donc aujourd'hui ?" me suis-je dit. J'étais à deux semaines du terme, c'était ma foi plausible.

Nous avons laissé nos aînés chez mon amie qui, je le savais, s'occuperait d'eux de façon extraordinaire. Ainsi j'étais parfaitement sereine de ce côté-là. 

Pour le reste, les obstétriciens m'avaient recommandé la plus grande hâte. "Vous comprenez, Madame, c'est un 4ème accouchement, ce bébé risque donc de naître très vite !" (comprenez "en moins d'une demi-heure", or j'habite à 40 minutes de la maternité), mais dans la mesure où je ne ressentais absolument aucune contraction, j'étais plutôt dubitative. 

Non sans raison. 
Arrivée à la maternité à 9h, j'ai finalement mis au monde cet enfant... le soir à 20h.
Mettant ainsi fin à la période la plus noire qu'il m'ait été donné de vivre au cours de ma vie.