lundi 18 décembre 2017

Première immersion en Vésiculie : hospitalisation #1 et écho T2

18 décembre 2017

Deux heures après le souper, je suis au lit, comme tous les soirs... Brusquement, une douleur horrible, insoutenable, et qui monte en intensité, prend naissance dans ma poitrine.

Comme une sorte d'étau qui serrerait très très fort la poitrine (j'ai cru faire une crise cardiaque !), juste au-dessous des seins, surtout du côté droit.
Je prends du spafon, du maalox, du doliprane. Rien.

Cela empire, l'étau se resserre, je ne peux plus respirer. Je demande à PapaChan d’appeler le samu, samu qui m'envoie gentiment balader en évoquant une gastro-entérite. Et puis, la douleur cesse toute seule au bout d'une heure et demie, de façon nette, en quelques instants. WTF just happened ?

Puis une seconde crise survient, le surlendemain, beaucoup plus longue cette fois-ci (5 heures non-stop). Fuck le samu avec leur gastro, je file aux urgences. Avec en tête le souvenir de ma belle-soeur qui avait eu des soucis de vésicule biliaire durant sa grossesse, je plaide pour avoir un bilan hépatique sanguin, que l'on me fait enfin et qui revient "perturbé", me dit-on.

Ils décident de me garder pour la nuit, j'aurai une échographie abdominale le lendemain.

Là, le diagnostic tombe : lithiases biliaires (c'est à dire des calculs dans la vésicule biliaire), et un début de cholecystite (inflammation/infection de ladite vésicule). Je suis hospitalisée en chirurgie viscérale au Centre Hospitalier de Monaco.

Ils parlent de m'opérer pour enlever la vésicule... mais m'indiquent bien qu'une anesthésie générale peut être dangereuse pour le bébé. :(
Pff... et tout ceci juste après le décès de mon papa... je suis tellement fatiguée de toutes ces tuiles.

J'imagine aussi que je dois pouvoir avoir le droit de refuser l'opération (et donc l'anesthésie) jusqu'au terme, mais je ne sais pas... J'ai eu deux crises en 2 jours, j'ai pensé mourir de douleur... Comment tenir encore 4 mois comme ça ? 😰😰😰😰😐
D'un autre côté si mon bébé, qui est actuellement en pleine santé, réagit mal à l'anesthésie et que je le perds ?... Quel choix horrible...

Au deuxième jour d'hospitalisation, l'anesthésiste vient me dire qu'on va tenter autre chose avant d'opérer. Prise d'antibiotiques pour stopper l'inflammation de la vésicule, régime super strict sans gras, contrôle écho de la vésicule toutes les semaines, et on voit pour tenir 4 mois ainsi et opérer après l'accouchement.

Je suis à la fois soulagée et terrorisée, parce que je sais bien qu'il y aura des récidives.

Mon écho T2 était prévue ce même jour avec le Docteur S., qui avait fait mon écho T1 à l'hôpital Lenval de Nice. Etant hospitalisée à Monaco et donc dans l'incapacité d'avoir mon échographie, on me colle entre les mains du Docteur B. qui me prend exprès entre deux patientes.
A ne pas confondre avec le Docteur B. (mon gynécologue), le Docteur B. échographe c'est juste LE spécialiste de l'échographie obstétricale, dans le département et même dans la région.
Il râle abondamment de cette consultation imprévue, mais il pratique l'examen avec beaucoup de minutie. Le bébé va très bien.



Le Docteur B., tout fier de ses super machines, voulut ABSOLUMENT tirer le portrait 3D du bébé. Je ne sais pas pourquoi, je ne lui avais absolument rien demandé... Or le bébé était de dos, donc pas évident, et pendant 10 minutes le médecin a appuyé comme un fou sur le haut droit de mon utérus (donc peu ou prou là où se trouve Vésiculette) pour le faire se tourner 😨😨😨😨😨 la douleur était horrible, j'ai du lui demander d'arrêter.... Du coup il m'a fait un magnifique portrait 3D de ses deux jambes/pieds croisés. 🙄



Inutile de dire que Vésiculette n'a que très moyennement apprécié, et a fait la gueule pendant 24h après ça.

Après quelques jours d'hospitalisation sous antibiotiques pour guérir l'inflammation, les bilans sanguins redevinrent normaux ; j'eus pour instruction de rentrer chez moi, et de mener ma grossesse à terme avec "un régime léger, sans gras".

En me documentant sur les groupes de paroles dédiés aux personnes souffrant de lithiases biliaires, je compris tout de suite que les recommandations étaient beaucoup plus compliquées que ça, en réalité :

Pas de matières grasses. Aucune. Ni cuite, ni crue.
Pas de sucre.
Pas de produits laitiers.
Pas d'oléagineux.
Pas de café, pas de thé. Pas de chocolat sous toutes ses formes, évidemment.
Pas de viande rouge, ni de viande grasse.
Pas d'oeufs. Sous quelque forme que ce soit.
Pas d'alcool (mais enceinte cela va de soi)
Pas de poissons gras.
Pas de féculents "blancs".
Pas de légumes difficiles à digérer.
Aucun aliment industriellement transformé.
Jamais de grosses assiettes, mais de toutes petites portions, plusieurs fois par jour.

J'avais ordre de retourner directement aux urgences en cas de nouvelle crise.

Et justement, j'avoue que je vis dans la terreur constante d'une récidive. :(
Je pense vraiment n'avoir jamais eu aussi atrocement mal de ma vie (et pourtant j'ai accouché par voie basse trois fois, avec à chaque fois des péridurales qui n'ont pas marché !!).

Et j'ai surtout peur de ce qui pourrait se passer si ça recommence.. à qui confier les enfants, comment assurer une prise en charge la plus rapide possible pour éviter les complications d'une lithiase biliaire (ça peut aller jusqu'à la pancréatite aigüe, et même la septicémie, pas du tout flippant hein)... la dernière fois, au lieu de faire appel aux pompiers qui sont à 3 minutes de chez moi, le médecin a appelé une ambulance conduite par deux gus à 2 de tension, partis de Nice et qui mirent 1h00 à arriver jusque chez moi. :(

Compte tenu de tout ça, je me dis souvent que l'opération tout de suite serait sans doute préférable, mais ils ne sont pas chauds du tout au CH de Monaco d'autant que le bilan sanguin est désormais parfait et qu'il est parfaitement possible (selon eux) qu'il n'y ait aucune récidive au cours de la grossesse.

 J'ai rdv le 8 janvier avec le chirurgien (je suis suivie tous les 15j.), je vais en rediscuter avec lui.

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