24 février 2018 -
J'ai entamé un suivi avec la psychologue mère-enfant de la maternité.
Ca ne va vraiment pas mieux, c'est pour cela que j'ai pris le taureau par les cornes et que j'ai initié ce suivi psy.
Je réalise que tant que ce bébé sera dans mon ventre j'aurai peur pour lui. Je n'ai plus le sentiment d'être capable de protéger la vie intra-utérine d'un enfant, je vois mon corps comme un tombeau juste capable de les faire mourir.
Donc tant qu'il ne sera pas sorti de là, ça n'ira pas mieux quoi que je fasse.
En parlant j'ai aussi cerné le fait que j'ai arrêté de vive pleinement depuis que j'ai perdu un bébé pour la seconde fois. J'ai vécu en mode survie, parfois difficilement, mais je ne prends de plaisir à rien, jamais. Je ne ris jamais, je n'ai même plus de joie à passer du temps avec les miens.
Quand j'ai voulu arranger mon scrapbook de 2017 la semaine dernière j'ai réalisé qu'il n'y avait presque pas de photos, et que tout était triste et figé sur celles que j'avais.
Ces derniers mois avec ce bébé qui bouge et qui donne des coups ont instillé la vie à nouveau, chaque mois un petit peu plus à la fois, c'est parce que cette vie est là que je réalise combien elle a été absente l'année qui vient de s'écouler.
Et s'il arrive quelque chose à ce bébé, en plus de lui c'est aussi cette petite étincelle de vie qui disparaîtra, ce qu'elle me permet de donner à nouveau à mes enfants ces dernières semaines alors que je ne le pouvais plus.
Cette idée me terrifie tout autant que celle de perdre à nouveau un bébé.
Bref c'est très compliqué.
Pour m'investir un peu plus auprès de ce bébé j'ai reçu quelques suggestions : faire réaliser des photos de grossesse dans un joli environnement, avec de jolis vêtements, et commencer à réfléchir à des prénoms... Tout cela est complètement surréaliste au point où j'en suis...
On essaie aussi de travailler sur tout le reste, ma maladie, le décès de mon père que je ne gère absolument pas, etc etc. Beaucoup de travail en perspective.
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